On dénombre déjà plus de 70 noyades en mer au Sénégal depuis le début de l’année 2023. Avec l’arrivée de l’été, les habitants se ruent sur les plages pour chercher un peu de fraîcheur. Et les accidents se multiplient, car les courants sont trompeurs.
Pendant les six premiers mois de l’année, le Sénégal a enregistré 71 décès par noyage dans ses plages. Il s’agit d’un «bilan catastrophique» pour l’Association nationale des maîtres-nageurs. Surtout que l’été vient de démarrer. Selon Ibrahima Fall, le président de ladite association, les victimes sont âgées entre «14 et 20 ans».
À titre comparatif, M. Fall signale que 347 décès par noyade ont été répertoriés durant toutes les vacances scolaires de l’année dernière. Face à cette situation, Ibrahima Fall invite les autorités à » mieux sécuriser les plages, notamment celles qui sont interdites, mais fréquentées par les jeunes».
Malgré les 700 km de côtes que compte le Sénégal, la «majeure partie» de ses 17 millions d’habitants «ne savent pas nager», souligne le président de l’Association nationale des maîtres-nageurs et surveillants de baignade, Ibrahima Fall.
En cause, notamment, un manque de moyens: les écoles ne dispensent généralement pas de cours de natation et Dakar, agglomération de plus de 3 millions d’habitants, ne compte qu’une seule piscine municipale. Située sur une presqu’île à la pointe occidentale de l’Afrique, Dakar ne devrait pourtant en principe pas manquer de lieux de baignade.