En conférence de presse ce samedi, elle invite le gouvernement à la démission du fait de leur « incompétence notoire » et de leur « arrogance face aux morts lors des manifestations ».
Aminata Touré indique que le Premier ministre et les ministres de la Justice, de l’Intérieur, des Forces armées et du Commerce ont fait face aux Sénégalais avec une « arrogance inouïe en parlant de fanfaronnade quand tout le monde réclame la poursuite des auteurs et commanditaires des tueries de nos jeunes compatriotes ».
Selon elle, la « communication de ces ministres sapeurs-pompiers essayant d’éteindre la clameur nationale et surtout internationale cache mal une angoisse généralisée et une peur des lendemains à venir ».
« Comment peut-il exhiber des images de nervis qui tirent sur les populations sans être capable de les arrêter ? D’où viennent ses pick-ups blancs stationnés devant le siège du parti du président de la République à bord desquels de sinistres individus sont montés tels que montrés par les médias internationaux de renommés », s’interroge l’ancienne ministre de la Justice.
D’après Aminata Touré, si ces ministres ne peuvent pas élucider ces questions, ils doivent tous démissionner. « Le Premier ministre en tête, qui a choisi comme thème de sa primature, la primature du grand silence et le ministre de l’Intérieur. Ils doivent tous répondre de leur incompétence notoire à protéger les citoyens et leur bien », a dit l’ancienne présidente du Conseil économique social et environnemental.
Par ailleurs, elle invite le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba à démissionner. « Comment dormez-vous tous les soirs avec votre conscience d’ancien défenseur des droits humains ? Vous qui pendant quatre décennies vous vous êtes faits l’avocat des victimes de toute sorte de barbarie. Démissionnez sans délai Monsieur le ministre avec vos collègues, car le gouvernement que vous défendiez aujourd’hui perpètre les mêmes violations contre lesquelles vous vous êtes battus pendant plus de 40 ans », a exhorté Mimi Touré.
Elle interpelle le ministre de la Justice d’arrêter de « harasser, de harceler les travailleurs de la Justice et des affectations à connotation politique ».