Le leader du parti Pastef, et membre de la coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en Wolof) , doit comparaître le 8 mai dans son procès en appel pour diffamation, puis le 16 mai dans le dossier des accusations de « présumés viols ».
« Pour le peu qu’on en sait, sous ce format actuel, c’est un appel au dialogue pour liquider et isoler Ousmane Sonko et le Pastef pour casser l’opposition en donnant un bonbon à chacun. C’est un dialogue pour valider une troisième candidature anticonstitutionnelle. Notre génération ne peut pas entrer dans ce deal-là, jamais ! « , a dit Sonko lors d’une conférence de presse tenue lundi à Dakar.
Dans l’opposition, Khalifa Sall – autre leader de la coalition Yewwi Askan Wi – et ancien maire de Dakar, et le Parti Démocratique Socialiste (PDS) de l’ancien président Abdoulaye Wade, se sont dits prêts à participer à un dialogue politique réclamé par le chef de l’Etat Macky Sall.
‘’Le PDS considère que les bases d’un dialogue sincère ont été jetées, puisque le chef de l’Etat en a lui-même décliné les termes préliminaires’’, avait souligné le porte-parole du PDS, Tafsir Thioye, dans une déclaration relayée par la presse locale.
Sonko doit être jugé pour « viols et menaces de mort » présumés le 16 mai devant un tribunal de Dakar à la suite d’une plainte d’une employée d’un salon de beauté.
L’opposant Ousmane Sonko, chef du Parti des patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), et actuel maire de la ville de Ziguinchor (sud), accusé par l’ex-masseuse Adji Sarr, et la propriétaire du salon Sweet Beauty, Ndeye Khady Ndiaye, sont poursuivis respectivement pour « viol et menaces de mort », » incitation à la débauche, diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs et complicité de viol », selon la presse locale.
Son arrestation en mars 2021 dans le cadre de cette affaire, rappelle-t-on, avait contribué à déclencher plusieurs jours d’émeutes meurtrières, de pillages et de destructions dans le pays ayant fait des victimes.
Sonko, 48 ans, arrivé troisième à la présidentielle de 2019 et candidat déclaré à l’élection présidentielle du 25 février 2024, doit comparaitre aussi le 8 mai prochain en appel, dans le cadre du procès en « diffamation » contre le ministre sénégalais du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang, un responsable du parti présidentiel. Ce dernier lui reprochait d’avoir déclaré qu’il avait été épinglé par un rapport d’une institution de contrôle pour sa gestion d’un fonds pour l’emploi des jeunes.
Il avait été condamné le 30 mars dernier pour diffamation à deux mois de prison avec sursis et doit verser 200 millions de francs CFA (300.000 euros) de dommages et intérêts au ministre. L’opposant conserve cependant son éligibilité pour la présidentielle de 2024, selon ses avocats.
A rappeler que Macky Sall a lancé un appel au dialogue entre leaders politiques de la majorité présidentielle et de l’opposition.
L’élection présidentielle aura lieu au Sénégal le dimanche 25 février 2024. Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, n’a pas encore dévoilé son intention de se porter candidat pour un 3-ème mandat.