La cérémonie de remise des prix s’est déroulée, samedi soir, au Grand Théâtre national, Doudou Ndiaye Coumba Rose de Dakar, en présence de plusieurs acteurs, réalisateurs et professionnels du cinéma de plusieurs pays africains.
Le film de Abdelilah El Jaouhary, qui a remporté plusieurs prix internationaux, traite du rapport au travail, de la place dominante qu’il prend dans l’existence individuelle et collective de personnes et des sociétés.
Le film évoque également la hiérarchie, le capitalisme, la lutte des classes, la déshumanisation, l’asservissement au travail : autant d’axes racontés autour d’une histoire non moins intrigante à propos de «l’esclavagisme» moderne.
Ce film traite en particulier un sujet philosophique qui entre dans le cadre des débats approfondis autour de l’Homme moderne, notamment la problématique de la liberté et de l’esclavage, avait déclaré à la MAP le réalisateur marocain, également président de l’Union des Réalisateurs Auteurs Marocains.
« Ce long métrage aborde également la question de l’esclavagisme qui a pris des formes modernes dans notre époque et ce à travers le personnage de Ibrahim interprété par l’acteur Saad Mouafak », a-t-il souligné, notant que l’histoire tourne autour de Ibrahim qui voyage dans un village « pour que quelqu’un l’achète comme esclave ».
« l’Esclave » a également raflé le prix de la meilleure interprétation masculine décerné à l’acteur marocain Saad Mouafak pour son rôle de Ibrahim.
Dans la même catégorie, long métrage fiction, le film « Xalé » du Sénégalais Moussa Sene Absa s’est adjugé du deuxième prix tandis que le film « Sira, sur la route » du réalisateur malien Fousseynou Maiga a remporté le troisième prix.
Le Maroc a aussi remporté le premier prix dans la catégorie court métrage fiction accordé au film « The Driver » du réalisateur Mehdi Ayouche, alors que le deuxième et troisième prix ont été décernés respectivement aux films « Ebounda » de Perrin sombo (Centrafrique) et Timis de Awa moctar gueye » (Sénégal).
Le Jury de la sélection officielle Long métrage, présidé par le réalisateur sénégalais, Mansour Soura Wade, comprenait parmi ses membres l’actrice marocaine, Latifa Ahrare.
Le festival, qui a pour thème cette année « Le Streaming », a pour objectif de célébrer et faire connaître dans leur propre pays et dans le monde ces héros que sont les acteurs et techniciens du cinéma et de l’audiovisuel africain.
Né de l’initiative de l’Association Cinéma 221 dont les membres fondateurs sont des professionnels du cinéma sénégalais, « Les Teranga » récompense les talents du continent et de la diaspora. Cet évènement est aussi un outil d’intégration africaine, de promotion de la Destination Sénégal, de professionnalisation du secteur, et veut figurer parmi les rencontres majeures du continent.