L’hôpital Principal de Dakar établit la «mort accidentelle» suite au décès de François Mancabou, membre présumé de la «Force spéciale» accusée de complot contre l’Etat et de mise en danger des populations.
« François Mancabou a été arrêté le 17 juin 2022 en bonne santé et a atterri au bloc opératoire », avait déploré son avocat Patrick Kabou, hier. Et ce jeudi 14 juillet, le décès du présumé membre de la Force spéciale est annoncé par ses proches. Depuis, les organisations de défense des Droits de l’homme exigent une autopsie pour déterminer les circonstances de cette disparition.
Une enquête indépendante réclamée
Cette mort dans des circonstances floues a fait réagir des membres de la société civile sénégalaise. Birahime Seck du Forum Civil et Amnesty International Sénégal ont exigé une « enquête indépendante » pour déterminer les causes de son décès.
« Nous avons l’impression que dans ce pays que nous banalisons la mort. Il faut impérativement une enquête indépendante et une autopsie sérieuse pour déterminer les causes de la mort de Mancabou », a tweeté M. Seck.
Quant à Amnesty international section Sénégal, elle révèle que sa famille avait été « empêchée d’accéder au dossier médical du malade ». « Les autorités ont agi pour empêcher au médecin mandaté par sa famille d’avoir accès au malade et à son dossier médical », a fait savoir l’organisation dans une note.
En conséquence, l’organisation de défense des droits humains réclame une « lumière » sur la mort de cet élément supposé appartenir du groupe dite « Force spéciale », accusé de déstabiliser le pays.
D’ailleurs François Mancabou était le seul à ne pas être inculpé dans cette affaire. « Il faut une autopsie et une enquête sur la mort de François Mancabou survenue à l’hôpital Principal de Dakar après une garde à vue à la police », exige Amnesty International Sénégal.