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Nouvelle loi sur la biosécurité au Sénégal autorisant les OGM

Nouvelle loi sur la biosécurité au Sénégal autorisant les OGM 2

Les députés de l’Assemblée nationale du Sénégal ont vendredi dernier adopté à l’unanimité, sans débat et en procédure d’urgence, la nouvelle loi sur la biosécurité. En abrogeant la loi de juillet 2019, et en particulier son article 18 interdisant d’importer ou de mettre sur le marché des OGM, elle ouvre la porte aux OGM au Sénégal.

Le texte qui abroge une loi de 2009 va permettre au Sénégal, ’’à la fois de se conformer à ses engagements internationaux et de tirer le maximum de profits des avantages qu’offre la biotechnologie moderne’’, a indiqué le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall qui faisait face aux députés.

Il apporte les innovations telles que l’introduction de nouveaux principes directeurs, la systématisation de la procédure d’évaluation et de gestion des risques ; le renforcement des mécanismes d’information et de sensibilisation du public.

A cela s’ajoutent la mise en place de procédures de sécurité différenciées selon le type d’OGM et selon l’activité envisagée ; la consécration du principe de la responsabilité pénale des personnes morales ; l’introduction de nouvelles incriminations et le renforcement des sanctions pénales.

Le ministre a rappelé que ’’la biotechnologie moderne, éprouvée à partir des années 1970, permet une modification directe du code génétique des organismes, afin de leur conférer de nouveaux caractères généralement résistants aux maladies et/ou une amélioration des rendements que l’évolution naturelle ou l’amélioration sélective ne pouvait pas produire’’’.

’’Si les avantages des organismes génétiquement modifiés (OGM) sont mesurables et reconnus, leur utilisation, par contre soulève, chez les populations, certaines inquiétudes quant aux risques réels ou potentiels qu’ils peuvent présenter pour l’environnement et la santé humaine ou animale’’, a précisé Abdou Karim Sall.

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A ce propos, il a indiqué qu’en faisant écho aux préoccupations de l’opinion publique, la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement (1992) admettait que la communauté pourra tirer le maximum d’avantages des biotechnologies et sera à même d’en accepter les bienfaits et les risques éventuels, lorsque des procédures de sécurité et de contrôle transfrontalier satisfaisantes et transparentes auront été mises en place.

’’Il fallait, pour être en phase avec nos engagements internationaux, ainsi que les progrès constatés et qui sont irréversibles, consistant aujourd’hui, à utiliser des organismes génétiquement modifiés, adopter cette nouvelle loi qui viendra nous apporter tous les éléments nécessaires afin que nous puissions être à l’aise quant au progrès scientifique et son utilisation dans notre pays’’, a fait valoir le ministre de l’Environnement.

Avec-APS-

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