Après un dîner de travail à l’Élysée auquel ont pris part une trentaine de dirigeants africains et européens, la France, ses partenaires européens et le Canada ont annoncé, jeudi 17 février, le retrait des forces militaires du Mali après neuf ans d’intervention militaire contre les jihadistes. Quelque 2 500 à 3 000 soldats français resteront déployés dans le Sahel après le retrait du Mali.
C’est après une réunion mercredi soir à l’Élysée entre les partenaires africains et européens pour évoquer la situation au Sahel que la décision a été entérinée. Les forces de Barkhane et Takuba vont donc quitter le Mali lors d’un « retrait coordonné ».
« En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes », les pays estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel. « Nous restons déterminés à soutenir le Mali et sa population dans leurs efforts pour obtenir une paix durable et la stabilité », précise le texte de cette déclaration conjointe.
Présent lors du diner mercredi à l’Élysée, le chef de l’État sénégalais et président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall, a déclaré : « Nous comprenons cette décision ». Il a aussi estimé que les groupes jihadistes au Sahel « ne saurait être la seule affaire des pays africains ». « Nous sommes heureux que l’engagement ait été renouvelé de rester dans la région et de réarticuler le dispositif », a-t-il conclu.
L’engagement a été renouvelé de rester dans la région et de réarticuler le dispositif. Nous espérons que les discussions entre la Cédéao et la Mali permettront d’arriver à un retour normal à des institutions civiles issues d’élection, de façon à pouvoir reprendre le cours normal des choses.
Sur le sujet du déploiement onusien, le porte-parole de l’organisation a estimé ce jeudi que le retrait français aura un « impact » mais que la mission de l’ONU « s’adaptera ». « Nous prendrons les dispositions nécessaires pour nous adapter au nouveau contexte en vue de pouvoir poursuivre la mise en oeuvre de notre mandat », a-t-il dit.