Économie

la Bad prévoit une croissance du Pib de 3,4 % en 2021 EN AFRIQUE

la Bad prévoit une croissance du Pib de 3,4 % en 2021 EN AFRIQUE 2

La Banque africaine de développement (Bad) estime que l’Afrique devrait se remettre de la pire récession économique enregistrée depuis un demi-siècle et atteindre une croissance de 3,4 % en 2021.

Malgré le contexte marqué par une pandémie mondiale et des chocs économiques exogènes, l’Afrique devrait se remettre de sa pire récession enregistrée depuis plus d’un demi-siècle et atteindre une croissance de 3,4 % en 2021. C’est le principal constat de la Banque africaine de développement (Bad) dans ses « Perspectives économiques en Afrique pour l’Afrique », publiées vendredi 12 mars.

Cette reprise de la croissance du Pib réel africain sera soutenue par le rebond attendu du tourisme, une hausse des prix des matières premières et un assouplissement des restrictions induites par la pandémie.Toutefois, indique la Bad, l’impact économique de la pandémie varie selon les pays.

Les économies dépendantes du tourisme devraient se remettre du recul de 11,5 % de leur Pib en 2020, pour connaître une croissance de 6,2 % en 2021, tandis que la croissance des pays exportateurs de pétrole passerait de -1,5 % à +3,1 %. Quant à la croissance des autres économies à forte intensité en ressources naturelles, elle passerait de -4,7 % à +3,1 %. S’agissant de celle des pays à faible intensité en ressources, elle fera un bond de -0,9 % à +4,1 %.

« La pandémie de la Covid-19 a donné lieu en Afrique à une augmentation du financement public pour riposter à la crise de la Covid-19 et à une détérioration des notes de crédit de plusieurs pays sur un continent où le niveau de la dette publique augmente depuis une décennie », soulignent les auteurs. Ils ajoutent que « le poids important et croissant de la dette souveraine pourrait donner lieu à des défauts de paiement désordonnés et à davantage de ces longues résolutions dont les pays débiteurs africains sont coutumiers, avec des conséquences économiques coûteuses ».

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465,3 millions de personnes menacées de sombrer dans la pauvreté

Le rapport souligne également que les effets de la Covid-19 pourraient anéantir les avancées durement acquises dans la réduction de la pauvreté au cours des deux dernières décennies. Par conséquent, 38,7 millions d’Africains supplémentaires pourraient sombrer dans l’extrême pauvreté en 2021, portant ainsi leur total à 465,3 millions de personnes, soit 34,4 % de la population africaine. Selon les estimations de la Bad, il faudrait environ 7,8 milliards de dollars en 2020 et 4,5 milliards de dollars en 2021 pour amener le revenu de ces nouveaux pauvres au moins jusqu’au seuil de pauvreté.

Afin de rendre la reprise post-économique plus résiliente, inclusive et durable, la Bad recommande d’appuyer, de manière continue, le secteur de la santé, de maintenir le soutien monétaire et budgétaire, de renforcer l’efficacité des politiques macroéconomiques et de lutter contre la pauvreté croissante en élargissant les filets de sécurité sociale et en rendant la croissance plus équitable.

Une croissance de 5,1 % pour le Sénégal

La croissance du Pib du Sénégal devrait atteindre 5,1 % en 2021, puis 6,0 % en 2022 si la pandémie de la Covid-19 est maîtrisée. C’est ce qu’a indiqué le rapport de la Bad sur les perspectives économiques. Ce rebond de la croissance en 2021 devrait être facilité par la reprise des investissements publics et du secteur des hydrocarbures, parallèlement à la reprise de la croissance mondiale.

À l’instar des autres pays, la pandémie de la Covid-19 a durement frappé le Sénégal, plongeant une économie autrefois robuste dans la récession. Toujours selon le rapport, en raison des mesures restrictives visant à contenir l’épidémie de coronavirus et de l’assouplissement continu de la politique monétaire, l’inflation est passée de 0,9 % en 2019 à 1,9 % en 2020. Ainsi, après une hausse de 6,7 % en 2018 et de 5,3 % en 2019, le Pib réel du Sénégal s’est contracté de 0,7 % en 2020, du fait des ralentissements dans le tourisme (-17,0 %), les transports (-8,8 %) et le commerce (-0,6 %), ainsi que d’une baisse des investissements et de la demande extérieure.

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