Le Ministre des Forces Armées était ce matin à Ziguinchor pour la commémoration du naufrage du bateau «Le Joola», 18 ans après. Dix-huit ans après le naufrage du «Joola» qui reliait la Casamance, dans le sud du Sénégal à Dakar, les familles des victimes réclament toujours son renflouage.

Le 26 Septembre 2002, le Joola en partance de Ziguinchor (région de la Casamance) pour Dakar avec 1.928 passagers à bord, a sombré au large de la Gambie.
Sur les 1.928 passagers seuls 64 ont échappé à la mort. 600 corps ont été repêchés et le bateau avait été laissé là où il avait échoué sur les côtes gambiennes.
A l’occasion de la commémoration des 18 ans du naufrage, l’association nationale des familles des victimes et rescapés a, encore une fois, appelé au renflouage de l’épave.
«Nous voulons faire le deuil, cela nous permettra aussi de lutter contre les séquelles de ce drame», a expliqué Elie Jean Bernard Diatta, le chargé des affaires juridiques de l’association.
«La mer n’a jamais été un cimetière donc il est important que ce bateau soit renfloué», a poursuivi Diatta, s’exprimant à l’occasion de la cérémonie de commémoration à Ziguinchor dans le sud du pays.
Le ministre sénégalais de la Défense Sidiki Kaba qui a présidé la cérémonie a dit prendre acte de la doléance de l’association. Le dossier du naufrage du Joola avait été classé sans suite par la justice sénégalaise et française qui avaient reçu des plaintes des familles des victimes parmi lesquelles figuraient 12 Français.
La justice sénégalaise avait uniquement incriminé le commandant du bateau disparu dans le naufrage, classant ainsi le dossier en 2003.
En France le non lieu avait été prononcé en 2014 sur cette affaire considérée comme la plus grande catastrophe maritime de l’humanité devant celle du Titanic avec ses 1500 morts.