Achoura ou Tamkharit, encore appelée la fête du couscous, a été célébrée, ce jour, samedi 29 août 2020, un peu partout dans le monde. Au Sénégal, comme ailleurs, ce jour a été célébré dans un contexte de Coronavirus certes, mais dans le partage habituel.
Cette fête, qui est célébrée un mois après l’Aid el Kébir, a son importance au Sénégal pays à 95% de musulmans. Les marchés ont grouillé de monde. Le masque est porté, parfois transporté, puisqu’il est souvent placé au niveau du menton. Une chaleur suffocante règne sur ce pays d’Afrique de l’Ouest. Et c’est sous un soleil de plomb que la fête a été préparée.

D’habitude, cette journée est marquée par des prières, du jeûne et du festin pour encourager le partage et la solidarité, deux principes phares de la vie sénégalaise.
Les rituels accompagnant Tamkharit sont inspirés du prophète Mohammed. On se maquille le contour des yeux avec du khôl, on rend visite aux orphelins et aux malades etc. Selon la coutume, les Sénégalais se rassasient en cette occasion pour symboliser leur espoir de manger à leur faim tout au long de l’année. Mais c’est surtout l’occasion du Tadjaboon, un carnaval au cours duquel les petits garçons se déguisent en filles et inversement.

Après une soirée garnie d’activité, c’est la matinée des prières dans les mosquées. Des versets sont prononcés par les imams et répétés par les fidèles. Ces versets chassent le mauvais sort, implorent le pardon et procurent une longévité.
En définitive, le nouvel an musulman qui est une occasion pour passer un bon moment en famille, porte l’empreinte de grandes festivités mais aussi et surtout, d’une période d’émulation. Le carnaval ou encore « tadiabone », pour sa part, constitue sans doute un patrimoine à la fois riche et humoristique qui se perpétue de génération en génération.
Depuis la déclaration du premier cas de contamination au Covid 19 au Sénégal, le pays tourne au ralenti. Les autorités ont conseillé aux populations de limiter leurs déplacements et cela se ressent dans les rues de la capitale.