La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a décidé de retarder la date de la mise en œuvre effective de la ZLECAF ( Zone de Libre -Échange Continebtale Africaine ), prévue le 1er juillet 2020, au 1er janvier 2021.
C’est ce qu’affirme le Directeur de la division de l’intégration régionale et du commerce, à la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Stephen Karingi. L’intervenant affirme que l’urgence de lutter contre la Covid-19 est la raison de ce retard. Par ailleurs, il estime que le retard de la mise en retard de la ZLECAF est une opportunité.

Le retard de la mise en œuvre effective de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) offre une fenêtre d’opportunité pour une réflexion créative sur la façon dont cet accord peut être reconfiguré pour refléter les nouvelles réalités et les risques du 21ème siècle,
le Directeur de la division de l’intégration régionale et du commerce, à la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Stephen Karingi.
Le responsable, qui intervenait, lundi, à un webinaire , organisé, avec des journalistes, a indiqué que compte tenu de l’urgence pour les gouvernements de consacrer leurs efforts à sauver des vies contre le COVID-19, la date de la mise en œuvre effective prévue le 1er juillet 2020 dans le cadre de la ZLECAF a été reportée au moins au 1er janvier 2021. “Ce retard est nécessaire pour mieux positionner l’économie africaine face aux futurs chocs défavorables émanant de nouveaux virus et du changement climatique, entre autres”, a-t-il laissé entendre.
Entre 300 000 et 3,3 millions d’Africains peuvent perdre la vie en conséquence directe de la pandémie, selon un rapport de la CEA sur les effets du COVID-19 sur l’Afrique.
Il a, dans ce contexte, souligné la nécessité de maintenir l’élan et l’ambition de la ZLECAF qui existaient avant l’arrivée du COVID -19. Cela, dit-il, permettra à l’Afrique de récupérer et de renforcer sa résilience à long terme.
” La stimulation du commerce intra-africain peut servir de plan de relance alternatif pour la création d’emplois, les devises, le développement industriel et la croissance économique “,a encore analysé Karingi.
Le responsable a encore déclaré que COVID-19 a mis l’accent, en outre, sur l’importance des technologies numériques et que “les Etats membres devraient envisager que les négociations préalables sur le commerce électronique coïncident avec les négociations de phase II étroitement liées de la ZLECAF”.
La ZLECAF, rappelle-t-on, est entrée en vigueur, depuis le 30 mai 2019. Son objectif est d’établir un cadre global et multilatéralement bénéfique pour les relations commerciales entre les Etats membres de l’Union africaine de manière à améliorer la compétitivité des entreprises (en fonction de la réduction des coûts des transactions commerciales) et à promouvoir la transformation économique et sociale pour réaliser la croissance globale, l’industrialisation et le développement durable.