Une convention de partenariat entre le Port de Dakar el la Chambre de Commerce a été signée. Dite accord de partenariat entre la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar et le Port autonome de Dakar sur le pesage aura un triple avantage pour les acteurs notamment la Chambre de Commerce, le Port de Dakar et les usagers.
L’accord de convention entre le Port autonome de Dakar et l’institution consulaire portant sur la gestion du dispositif de pesage de véhicules lourds de transport de marchandises dans l’enceinte portuaire. Une convention qui montre, selon le Directeur général du Port Aboubacar Sédikh Bèye, l’impérieuse nécessité de deux grands acteurs de l’économie nationale à travailler ensemble pour l’émergence du pays surtout à l’aune de l’application du règlement 14 de l’Uemoa.

Aboubacar Sédikh Bèye, le Directeur général du Port
Le président de la Chambre de Commerce de Dakar Abdoulaye Sow estime que ladite convention permettra non seulement d’améliorer la fluidité du trafic à l’intérieur du Port, mais aussi d’assurer la sincérité des pesées nécessaires aux transactions économiques telles que ficelées à travers le Plan Sénégal émergent (PSE).
La convention englobe toute l’étendue du domaine intérieur de la barrière douanière et des plateformes concédées. Le maillage de la certification du pesage sur l’ensemble de l’enceinte portuaire contribue à la bonne gouvernance et à une meilleure prise en charge des statistiques dans cette enceinte, a souligné le président Sow.
Le directeur général du Port autonome de Dakar Aboubacar Sédikh Bèye de dire que la convention une opportunité à saisir car la congestion du port a des répercussions sur sa part du marché. Ce qui fait que le partenariat devrait contribuer à la fois à assurer « la fluidité dans l’enceinte du port, la gestion du service public et la sincérité des pesées nécessaires aux transactions économiques ainsi qu’à l’application efficiente du règlement relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises dans les Etats membres de l’UEMOA » indique-t-il.
Qui, par ailleurs, assure que cette signature permettra au PAD de s’engager dans un processus de transformation structurelle avec comme vision: un port moteur de l’émergence. « En effet ce processus de transformation déclencherait une démarche concrète et inclusive qui permettra de relever les défis de la compétitivité du port », s’est exprimé le directeur général.
Une compétitivité qui passera bien sûr par la fluidité des activités du secteur portuaire selon le président de la CCIA de Dakar M. Abdoulaye Sow qui pense que c’est toute la pertinence de cette convention. Selon lui, cet accord viserait à « rationaliser les interventions pour non seulement améliorer la fluidité du trafic à l’intérieur du port mais aussi, d’assurer la sincérité des pesées nécessaires aux transactions économiques pour une relance des niches économiques ».
Port de Dakar
La compétitivité de la principale plateforme des échanges commerciaux sénégalais pâtit depuis trop longtemps de la vétusté des infrastructures. Sa nouvelle direction riposte avec un plan stratégique 2019-2023.
Ces derniers mois, la direction du Port autonome de Dakar (PAD) a multiplié ses interventions. En mai, elle a annoncé en grande pompe un résultat net de 6 milliards de F CFA (9 millions d’euros) pour l’exercice 2018. Une performance en dessous des 23 milliards de bénéfices engrangés en 2010, mais qui constitue un léger mieux par rapport aux résultats décevants enregistrés durant une bonne partie de la décennie.
Début juillet, la rénovation du terminal vraquier – construit en 1939 et dévolu au stratégique marché malien – a démarré, cinquante ans après sa dernière mise à niveau, en 1969. D’une durée de deux ans et exécutés par le japonais Towa Corporation, ces travaux tirent profit d’un financement de 21 milliards de F CFA du gouvernement nippon. Le nouveau terminal pourra accueillir des navires de 35 000 tonnes contre 15 000 t aujourd’hui, selon les responsables du projet.
Ce port, idéalement situé au confluent des routes maritimes internationales, peine à tenir son rang face au dynamisme de ses concurrents du littoral ouest-africain, tels que Lagos, Abidjan, Tema, mais aussi Cotonou et Lomé. Or, l’infrastructure qui traite 18 millions de t de marchandises par an est le poumon économique du pays et réceptionne plus de 90 % des échanges commerciaux internationaux.