APS- L´énergie constitue «un levier clé» de la croissance économique et «un facteur déterminant» de développement et de compétitivité, a affirmé samedi, Abdoulaye Dia, directeur de cabinet du ministre du Pétrole et des Energies.
«L´énergie est un levier clé de la croissance économique et un facteur déterminant de développement et de compétitivité pour nos pays. C’est également un moyen de lutter contre la pauvreté et la précarité sociale», a-t-il notamment dit à l’ouverture d’une session de renforcement des capacités des agents des douanes sur la réglementation relative à l’éclairage.
A l’initiative de l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (AEME), cette activité soutenue par la coopération allemande (GIZ) à travers son programme énergie durable, se tient jusqu’à mardi, à Saly-Portudal (Mbour, ouest).
«Si le Sénégal réussi le pari du blocage des importations de lampes à incandescence classiques et de leur commercialisation, toute la population va en tirer profit, car ayant des répercussions directes sur les dépenses d’électricité de tout un chacun», a-t-il estimé.
Pour M. Dia, les économies d’énergie découlant de l’éclairage efficace, se traduisent également par des économies financières et constituent ainsi un moyen pour «alléger» les factures d’électricité et «soulager» financièrement les entreprises, ménages, industries et administrations.
«Au-delà de toutes ces considérations, la réalisation d’économies d’énergie contribue à équilibrer l’offre et la demande d’énergie, gage de stabilité économique comme social et facteur d’amélioration de l’accès à l’énergie pour nos pays encore en plein développement», a-t-il poursuivi.
Il note, toutefois, que les lampes à incandescence classiques sont toujours utilisées au niveau des ménages, avec un taux de pénétration de 43,2%. Par ailleurs, a-t-il ajouté, le taux de pénétration des lampes à économie d’énergie s’est bien amélioré.
Malgré l’interdiction de leur importation, les lampes à incandescence classiques sont toujours vendues sur le marché par 84,1% des distributeurs, a-t-il relevé, soutenant que la promotion des lampes à économie d’énergie, semble avoir eu beaucoup d’effets du fait que tous les distributeurs les proposent à la vente, toute considération de qualité mise à part cependant.
Les lampes à incandescence, classiques comme halogènes, sont toujours importées avec 24% des importateurs qui sont concernés, a-t-il constaté.
«L’analyse croisée avec les statistiques douanières met en évidence le fait que, certes les volumes d’importations de lampes à incandescence classiques ont baissé mais les tendances d’importations de lampes à incandescence halogènes enregistrées ne se justifient pas. 76% des importations en 2014 contre 8% et 1% entre 2009 et 2010», a-t-il fait savoir.